Le Schwerer Zugkraftwagen 18 ‘FAMO’ (Sd Kfz 9), plus communément appelé « Famo », est l’une des plus belles pièces de la collection Leloup. Construit en novembre 1943, ce semi-chenillé est le plus gros tracteur d’artillerie jamais construit par l’armée allemande. Il est notamment utilisé en Normandie pour la mise en place des batteries côtières et pour le dépannage des unités Panzers. D’ailleurs, s’il ne faut qu’un Famo pour remorquer un Panzer IV, il en faut 2 pour remorquer un Panther et 3 pour un Tigre I et II !
Le Famo de la collection Leloup a été récupéré à l’Aigle dans l’Orne. En très mauvais état, il avait été stocké par une entreprise de travaux publics en vue d’être transformé en bulldozer. Restaurée depuis 2006, cette pièce aura nécessité pas moins de 10.000 heures de travail réparties sur 7 années !
Sur 2.500 Famo fabriqués pendant la Seconde Guerre mondiale, seuls 12 existent encore à ce jour dans le monde.
Le grappin exposé dans notre Musée depuis 2019 est une extraordinaire relique du D-Day.
Le 6 juin 1944, des centaines de milliers d’hommes s’élancent vers les plages normandes d’Utah, d’Omaha, de Gold, de Juno et de Sword Beach afin de mettre fin à la domination nazie sur l’Europe. Les deux plages en secteur américain, Utah et Omaha Beach, sont rendues vulnérables par la batterie côtière de la Pointe du Hoc située sur une falaise de 30 mètres de haut. Les Alliés fomentent alors un plan remarquable pour rendre ce bastion hors d’état de nuire.
Ce même-jour, à 7 heures du matin, 225 Rangers, sous le commandement du Colonel Rudder, prennent d’assaut cette falaise à l’aide d’échelles et de grappins. Un exploit toujours loué à ce jour !
Quelques jours après l’assaut, Jean Beck, un jeune homme âgé de 19 ans à l’époque, se rend sur les lieux de l’assaut avec son père et retrouve un grappin coincé dans des ronces. Il décide alors de le ramener chez lui comme souvenir et le conserve des décennies avant de le céder, en 1991, à un collectionneur privé.
Ce grappin est, aujourd’hui, le seul grappin retrouvé dans un tel état de conservation. Six autres exemplaires ont été retrouvés au fil du temps lors des pêches mais tous étaient incomplets et chargés de concrétions.
Désormais partie intégrante de l’exposition, le grappin de la Pointe du hoc est visible par tous.
Le Panzerkampfwagen V Ausführung A (Sd Kfz 171) dit « Panther » est une autre des pièces majeures exposées au Musée. Très rare de nos jours, ce char aux multiples déclinaisons, n’a été construit qu’à 6000 exemplaires par le IIIème Reich. Particulièrement solide, il est l’un des meilleurs chars allemands jamais conçu. Plus de 650 Panther prennent part à la Bataille de Normandie et quasiment aucun ne franchit la Seine lors de la fuite de la 7ème Armée Allemande.
Le modèle de Panther exposé au Musée est sorti des usines Daimler-Benz en mars 1944. Il participe à la Bataille de Normandie. Saisi à Rânes, petite localité située entre Alençon et Falaise, ce char est réparé et remis en service par la Résistance française afin de participer aux combats contre les Allemands.